Grippe aviaire Bruxelles promet 80 millions d'euros d'aide hors UE
La Commission européenne mettra sur la table 100 millions de dollars, ou 80 millions d'euros, pour lutter contre la grippe aviaire dans les pays extérieurs à l'UE, a indiqué vendredi la commissaire aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner.
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La Commission annoncera cet engagement lors de la conférence des pays donateurs qui se tiendra mardi et mercredi à Pékin, a précisé Mme Ferrero-Waldner lors d'une conférence de presse à Bruxelles. "Une menace mondiale appelle une réponse mondiale", a-t-elle expliqué. "C'est pour cela qu'il est important de mobiliser une coopération internationale". "Jamais par le passé une maladie animale n'a posé de menace globale d'une envergure globale", a-t-elle ajouté. Sur les 80 millions promis, 35 millions seront destinés à l'Asie, Asie centrale incluse, a précisé la commissaire européenne. Elle n'a pas précisé la répartition de ces fonds par pays, et en particulier n'a donné aucune indication sur la Turquie, où la propagation récente de la maladie menace le plus directement l'Europe.
Selon le commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou, la Turquie, qui a commencé en octobre des négociations d'adhésion à l'UE, devrait bénéficier en 2006 -- en plus des fonds alloués au travers de cette enveloppe globale -- d'une avance de 4 millions d'euros pris sur les fonds "élargissement" programmés pour 2007. Ankara se démène pour stopper la rapide propagation du virus, qui a contaminé 18 personnes au total, dont 16 enfants, et s'est rapidement propagé depuis la fin décembre d'est en ouest, jusqu'aux portes de l'Europe, affectant près d'un tiers des 81 provinces. Trois des enfants contaminés sont morts. La Turquie est le seul pays hors d'Extrême-Orient à déplorer des victimes humaines du H5N1, qui a fait 80 morts au total depuis son apparition en Asie en 2003. Mme Ferrero-Waldner a par ailleurs estimé le besoin total des pays extérieurs à l'Union à quelque 1,2 milliard de dollars sur trois ans, en plus de la contribution de la Commission. "Notre philosophie est de s'occuper du problème à la source, et de se concentrer sur l'aide à apporter aux pays tiers pour qu'ils appliquent leurs propres stratégies nationales de lutte contre la maladie", a continué Mme Ferrero-Waldner. "C'est mieux de dépenser maintenant, pour contrôler la grippe aviaire à sa source et prévenir une nouvelle épidémie humaine de grippe que d'avoir à dépenser beaucoup plus dans l'hypothèse d'une pandémie catastrophique", a-t-elle ajouté.
Le commissaire Kyprianou a de son côté souligné la nécessité de coopérer dans la lutte contre ce virus "sournois et rusé". "Nous devons travailler avec les pays les plus touchés par la grippe aviaire pour augmenter la surveillance, renforcer la cohérence entre les côtés vétérinaires et santé publique, accélérer la préparation des plans d'urgence et assurer la coordination et l'échange d'informations", a-t-il déclaré. La conférence des pays donateurs, qui se tiendra sous l'égide de la Chine, de l'Union européenne et de la Banque mondiale, doit rassembler quelque 90 pays et 25 organisations internationales.
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